Préf. de Hyôgo: Les Susuki du plateau de Tonominé 砥峰高原
Au fond de la campagne de la préfecture de Hyôgo, dont Kôbé est le chef lieu, sur la commune de Kamigawa 上川 se trouve ce plateau vallonné où le Susuki est roi.
Le SUSUKI, qui sonne comme un murmure, un froissement au vent léger, est une herbe sauvage est-asiatique présente, envahissante même, à travers le Japon à l'automne. Terne et discret sous les nuages, il se sublime lorsqu'il capte de ses longs doigts de coton la lumière du soleil, ou griffe le ciel de sa fine silhouette lorsque brille la lune.
Il y en a partout, mais certaines zones, comme ce plateau de Tomoniné (Tomoniné Kôgèn 砥峰高原) lui sont particulièrement dédiées. A l'origine, cet endroit fut aménagé pour en recueillir la paille afin de recouvrir les chaumières d'antan. A chaque printemps, le terrain est brûlé de manière à ce qu'il ne reste plus au fond de la terre, que les graines vivaces de nos Sukukis. Aujourd'hui, la tradition se perpétue et nous offre cette jolie promenade automnale. Voilà, alors c'est parti...
L'impact de la lumière sur les susukis est vraiment fantastique! A contre-jour, ils s'illuminent d'un blanc argenté, et il suffit de se retourner pour se retrouver face à des herbes sèches évoquant la savane africaine!
Nous arrivons sur un point de vue, d'où s'étend le panorama des montagnes environnantes. Notez la mosaïque des couleurs, les espaces où est restée telle quelle la forêt originelle, alternée par ceux (vert foncé) où sont plantés par la main de l'homme les cyprès Sugi (杉) qui serviront à construire maisons et temples...
Puis nous redescendons, comme salués par tous ces millions de plumeaux se balançant dans le vent léger tout juste frais.
Voilà, je viens de faire mon plein (Mankitsu) de susukis pour cette année. Ce fut une autre facette beaucoup moins connue de l'automne japonais.
Kansaijin
☆Pratique : A environ une heure, une heure et demie de Kobé en voiture selon la circulation. Parking à 500 yen aujourd'hui, restaurant sur place où manger des nouilles avec terrasse face au paysage.
Le tour fait environ 5 Km avec pas mal de montées et de descentes parfois abruptes et boueuses.
Voilà à quoi il faudra faire attention: la gadoue donc, de bonnes chaussures sont de rigueur, les frelons géants enragés (j'adore sa tête!), et aux... ours! Les vipères sont mentionnées plus loin. Nous n'avons rien croisé de cette inopportune faune, juste des humains parlant parfois fort au téléphone avec leur Kaisha (entreprise) de boulot et de corona virus.
☆Venez un jour de beau temps, absolument, sinon le paysage sera d'une ternitude désolante.
☆Sinon il existe d'autre endroits à Susukis au Japon. Renseignez-vous pour celui le plus proche de chez vous si vous êtes dans le pays!
Une année de ma vie au Japon - Mon exil - Anna Fujimoto
Ce fut pour Anna Fujimoto comme une intuition, une évidence, elle voulait faire sa vie au Japon. Voici donc une année de son existence au cœur du pays du soleil levant, une drôle de "planète" ...
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