Kyôto : NANZEN-JI 南禅寺, le temple Zen du Sud, dans son magnifique écrin d'érables
Au pied des montagnes de l'est de la ville, les Higashiyama 東山, s'étend le vaste complexe de temples Nanzen-ji 南禅寺, "temples Zen du Sud", dans son magnifique écrin d'érables japonais.
Il s'agirait de l'un des plus importants temples bouddhiques Zen au monde!
Ses origines remonteraient à la fin du 13e siècle, en tant que villa secondaire de l'empereur Kaméyama (1249-1305), celui qui, à Arashiyama, avait baptisé le "Pont que Traverse la Lune" ainsi (voir article). C'est étonnant, cette habitude japonaise de transformer les riches résidences, plus tard, en temples, comme si nous transformions nos châteaux en églises!
Après la porte Sanmon, tout droit, le bâtiment Hattô, qui abrite une vaste salle de conférence interdite au public, et derrière, l'édifice principal, ancienne résidence du grand prêtre, avec son superbe jardin de l'ère Edo (1603-1868), le Hôjô Téièn, à visiter (payant). Le voici...
Dans le hall d'entrée j'ôte mes sandales. Je m'engage dans le corridor et les larges planches de bois foncé craquent, pépient sous mes pas comme la convivialité d'une vieille maison accueillante.
Au fond, l'ouverture me révèle les jardins. Une fois de plus, toute cette beauté, cette harmonie, cette quiétude, presque irréelles m'ont saisie et rappelé le bonheur d'être au Japon.
Seule, je m'assieds devant ce jardin sec, m'en imprègne dans un lointain son rafraîchissent de cascade. Puis, arrive un jeune moine allègre, accompagné d'un groupe de touristes âgés japonais. On leur dit de s'asseoir. Ils prennent place tout autour de moi. Je suis cernée! Le moine, en costume traditionnel de fonction, explique avec énergie que les rochers de ce jardin représentent une famille de tigres, deux parents, deux enfants, essayant de traverser une rivière... cela suivi de toute une mythologie compliquée. Je ne vois pas de tigres... Son interminable et bruyante logorrhée me soûle, je m'échappe...
Comme pour entrer dans tous les temples, il est obligatoire de retirer ses chaussures. On les emporte avec soi dans un sachet plastique de location comme si l'on revenait des commissions. Le temple prête aussi des pantoufles de grand-père imprimées de son nom en lettres d'or. Elles sont moelleuses, mais très vite, collent. Je préfère marcher les pieds nus à même le bois doux, d'une tiédeur à peine fraiche sous la chaleur de l'été qui commence.
Avant, ou après la visite, un bol de thé Matcha avec un petit gâteau, agenouillé(e) sur les tatamis face à la fraîcheur d'une généreuse cascade ombragée?
EN CONCLUSION
Le Nanzenji, site à ne pas manquer, très beau et très agréable. J'ai visité ici le jardin du Hôjô pour la première fois, et en suis enchantée. Quand, à l'automne, les fines feuilles des érables se colorent de rouge et d'orange, c'est encore plus extraordinaire, et donc, couru plus que jamais par les foules. Personnellement, je préfère presque encore leur teinte vert-jaune remplie de vie du mois de mai à début juin...
Cet endroit peut se visiter après, ou avant une promenade le long du Chemin de la Philosophie en direction du Pavillon d'Argent: Ginkaku-ji.
Kansaijin
Kyôto : Le Chemin de la Philosophie (哲学の道 Tetsugaku no Mitchi) - JAPON BALADES
Il débute près du Pavillon d'Argent Ginkakuji, après la charmante rue à commerces de souvenirs. Aller sur la gauche. Parfois assez peuplé, en particulier à la saison des cerisiers en fleurs, ...
http://lejapondekansaijin.over-blog.com/2014/06/le-chemin-de-la-philosophie-tetsugaku-no-mitchi.html
Une année de ma vie au Japon - Mon exil
Très beau livre 01/04/14 L'exil d'une Française au Japon mariée à un homme Japonais. Mon quotidien à travers les mois de l'année, au rythme des saisons, mes rencontres, mes émerveillements, ...
https://www.edilivre.com/une-annee-de-ma-vie-au-japon-mon-exil-anna-fujimoto.html