Kyôto : Ohara 大原 et le temple Sanzèn-in 三千院
Ohara est un joli bourg de campagne au milieu d'une grande plaine (d'où son appellation), au creux des montagnes du nord-est de Kyoto.
Sa principale attraction est le célèbre temple bouddhiste Sanzèn-in 三千院. fondé en 804 par le moine Saichô (767-822), qui introduisit au Japon la branche bouddhiste ésotérique Tendai de par son voyage en Chine.
Depuis la gare routière, en quinze minutes environ, monte un petit chemin bordé d'échoppes de spécialités locales, petits restaurants de charme, longeant un petit ruisseau chantant jusqu'à la rue principale où se trouve l'entrée, en haut d'un escalier de pierre.
L'entrée du temple Sanzèn-in, avec, de part et d'autre, des décorations pour le nouvel an. Il commence à neiger...
Le tapis de mousse est magnifique...
Pavillon qui abrite les statues de Bouddha et de ses deux serviteurs classés trèsor national. De bois recouvert de feuille d'or patinée, ils se dessinent élégants et imposants dans la pénombre comme surgis du temps. C'est beau, et, là encore, formellement interdit de photographier.
... et les Jizô, petites divinités de pierre, ont l'air heureux de s'y trouver...
Des moines venaient de terminer leur prière et se saluaient. Dans un abri où trônait un chauffage au fuel à l'odeur âpre caractéristique des vieilles maisons des hivers japonais, il nous a été offert, pour nous réchauffer, un thé brûlant à la prune salée Umé et à l'algue...
Et une rivière, au bord de laquelle, encore de petites divinités Jizô nous souriant, l'une un chat dans les bras, une autre, un oiseau sur la tête...
La neige s'était arrêtée de tomber le temps de notre visite, puis a repris de plus belle pendant que nous déjeunions. Et voilà le chemin où se trouve l'entrée du temple saupoudré de blanc. Une belle surprise!
☆Comme toujours, vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.
☆Sanzèn-in 三千院 veut dire "le Temple des 3000" qui signifierait de manière simple, que, selon la branche bouddhiste Tendai dont il est issu, une prière sincère et profonde à Bouddha en vaudrait 3000.
☆Pour accéder à Ohara, un bus y mène en une heure et quart environ de la gare principale de Kyoto notamment. Il s'agit du numéro 17 à l'arrêt C3. Le voyage coûte 550 yen au jour d'aujourd'hui, mais il est possible d'acheter à l'office du tourisme une carte à la journée pour 900 yen avec laquelle vous pourrez même utiliser le métro à volonté.
☆L'endroit est célèbre pour la beauté de ses couleurs d'automne dans la deuxième moitié de novembre. Les paysages sont alors aussi sublimes que la route bouchée et les foules sont assurées. S'armer alors de patience et peut-être partir à l'aube en voiture... A faire une fois peut-être tout de même... Personnellement j'en garde un souvenir inoubliable malgré les 5 heures de route en aller simple depuis Kobé que cela nous a pris.
J'aime beaucoup Ohara et le Sanzèn-in, car il revêt pour moi un charme particulier, entouré de nature, de hauts cèdres, avec ses tapis de mousse veloutée et lumineuse, ses petites statues bouddhiques Kawaii (mignonnes) dans la verdure.
Kansaijin
○ A la seule évocation du lieu, les Japonais se mettent à fredonner les premiers mots de cette vieille chanson populaire : Kyôto, Ohara Sanzènein... et, par conséquent, moi aussi! Rare sont les gens qui connaissent la suite des paroles, mais celle-ci s'intitule "Onna hitori" et parle d'une femme fatiguée de l'amour (on se demande pourquoi!) voyageant en solitaire là-bas, sublimant ses sens des magnifiques paysages qu'elle traverse.
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Une année de ma vie au Japon - Mon exil
Ce fut pour Anna Fujimoto comme une intuition, une évidence, elle voulait faire sa vie au Japon. Voici donc une année de son existence au cœur du pays du soleil levant, une drôle de "planète" ...
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